De nos jours, on tend à concevoir les disciplines scientifiques de manière cloisonnée : la biologie, la chimie et les mathématiques apparaissent comme des domaines déconnectés les uns des autres. Pourtant, ce ne fût toujours pas le cas, et de plus en plus, on se rend compte que les grandes découvertes se font à l’interface entre disciplines. À travers l’exemple de la célèbre amibe « dictyostelium discoideum », on tentera d’avoir une démarche scientifique globale et transdisciplinaire, allant de l’observation au microscope, à la simulation par ordinateur, en passant par le travail de modélisation et d’analyse mathématique.
On apprendra ainsi que cet être vivant, unicellulaire pour les uns, pluricellulaire pour les autres, est en quelque sorte les deux à la fois. En effet, s’il est unicellulaire en temps « normal », il exprime un élan formidable de solidarité si les ressources manquent, en unissant les divers individus en un corps pluricellulaire, nécessaire pour sa survie en tant qu’espèce.